PSE AAC Gentière

L'objectif de ce PSE est d'accompagner les agriculteurs engagés dans le programme d'actions d'amélioration de la qualité des eaux vis-à-vis du paramètre "nitrates" sur l'Aire d'Alimentation du Captage de la Gentière

Deux indicateurs ont été retenus pour évaluer les services rendus.

Le reliquat début drainage (RDD)

Le RDD a été choisi pour évaluer les pressions en nitrate sur la ressource en eau potable.

Chaque année toutes les parcelles de l’AAC en culture feront l’objet d’une mesure de RPA et de RDD. Des RPA et de RDD seront également faits sur une parcelle en prairie. Il s’agira d’une des deux parcelles en prairie ayant la surface la plus importante. Le choix entre le deux parcelles sera fait de façon à choisir une parcelle différente d’une année sur l’autre. Des mesures de RPA et de RDD seront également réalisées sur deux parcelles en cultures en dehors de l’AAC. Ces parcelles seront choisies aléatoirement.

Toutes les mesures de RDD réalisées seront agrégées en une moyenne pondérée par la surface des parcelles concernées.

La valeur moyenne obtenue sera traduite en note sur 10. Le barème de notation est détaillé dans la figure 1.

Figure 1: Barème de l'indicateur RDD

Les valeurs de RPA seront utilisées en cas d’activation du joker RPA par l’agriculteur. Ce joker consiste à remplacer la valeur de RDD d’une parcelle par le RPA de cette même parcelle. Il permettrait ainsi de sortir de la moyenne des RDD une parcelle pour laquelle une erreur de mesure ou d’analyse serait soupçonnée ou bien une parcelle avec un accident de culture à l’origine du RDD élevé. Le nombre de jokers sur la durée totale du contrat sera fonction du nombre de parcelles sur l’AAC de l’agriculteur :

• un joker pour les agriculteurs ayant entre 1 et 5 parcelles sur l’AAC ;
• 20% du nombre de parcelles sur l’AAC pour les autres.

Au delà de la notation conduisant au PSE, les mesures de RPA et RDD seront utilisées pour accompagner les agriculteurs dans leur gestion de l’azote sur ces mêmes parcelles dans le cadre du plan d’action sur les AAC notamment via le conseil individuel.

La couverture du sol

Le deuxième indicateur portera sur le taux de couverture du sol. Il valorise les situations de couvertures permanentes du sol qui rendent de multiples services environnementaux : limitation du ruissellement, infiltration de l’eau pluviale et donc renouvellement de la ressource en eau potable, conservation des sols et dans la plupart des cas préservation de la ressource vis-à-vis des pressions phytosanitaires et nitrates. 

Cet indicateur sera calculé à l’échelle de l’exploitation. Les services rendus seront différents en fonction de la localisation des parcelles couvertes sur l’AAC ou bien à l’extérieur de l’AAC. Cette différence ne sera pas considérée dans le système de notation.

Un sol est considéré comme couvert à partir du semis de la culture ou d’un couvert et jusqu’à sa récolte ou sa destruction. Le mulch après le maïs et les repousses de colza sont considérées comme une couverture du sol. La note de 10 sera attribuée à toutes les parcelles couvertes toute l’année soit 365 jours sur 365 jours. Cette note sera ainsi attribuée aux parcelles en prairies et cultures pluriannuelles déjà implantées et aux surfaces en rotation avec des pratiques permettant d’avoir une couverture permanente telles que le semis sous-couvert et le mulch. Les autres situations (couverture moins de 365 jours) conduiront à la note de 0.

Les notes de chaque parcelle sont ensuite agrégées en une moyenne pondérée par la surface des parcelles.

Figure 2: Barème de l'indicateur Couverture du sol